Projet : Autonomisation économique et sociale des femmes déplacées internes de la crise du NOSO dans le Département du Moungo.
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Projet : Autonomisation économique et sociale des femmes déplacées internes de la crise du NOSO dans le Département du Moungo.
Réunion de coordination du 06/09/2023
Siège social de Dynamic Femmes à Nkongsamba
La réunion de coordination a démarré à 11h00 par le mot de la Présidente Exécutive de Dynamic Femmes, qui a souhaité la bienvenue aux principaux participants ont honoré de leur présence à l’invitation pour cette séance de travail. La présence du Maire de la Commune de Baré-Bakem qui n’a ménagé aucun effort pour être personnellement présente à cette rencontre a marqué l’attention de la Présidente Exécutive.
Présentation des participants
Les participants à l’instar de la représentante du Délégué Départemental de l’Agriculture et du Développement Rural (DDADER), la représentante de l’Etablissement de Microfinance (EMF) MUFID, les représentantes des maires des communes de Melong, Nkongsamba I et Loum, le Maire de la Commune de Baré-Bakem, la conseiller PCP-ACEFA et un entrepreneur Agropastoral ont rappelé leur reconnaissance d’avoir été impliqué dans ce projet et se sont respectivement présentés en déclinant respectivement leur nom, leur fonction et leur lieu de provenance. Dans la même logique, le coordonnateur du projet, la comptable et une stagiaire se sont également présentés aux participants.
NB : Les participants à cette réunion étaient à 90% des femmes et leaders.
Présentations de Dynamic Femmes et du Projet
Le coordonnateur du projet a successivement présenté l’association Dynamic Femmes et le projet Autonomisation économique et sociale des femmes déplacées internes de la crise du NOSO dans le département du Moungo par le biais de diverses formations.
L’historique, les missions, les axes stratégiques, les domaines d’intervention et les principales activités de Dynamic Femmes ont été présenté aux participants.
La présentation détaillée du projet a permis aux participants de retenir quelques informations clés : C’est grâce au financement de l’ambassade du Canada par le biais du Fonds Canadien d’Initiative Local (FCIL) que cette initiative en faveur des femmes déplacées internes et des femmes rurales sera mis sur pieds sur la période allant du 15 août 2023 au 28 février 2024 soit 06 mois inclus. Il couvrira 4 communes du Département du Moungo donc Melong, Baré-Bakem, Nkongsamba I et Loum et permettra à son terme de réduire la vulnérabilité et la précarité des femmes déplacées internes et des populations hôtes dans le Département du Moungo.
Au terme de la présentation, les participants se sont appropriés le projet dans lequel ils s’identifiés, reconnaissent la pertinence et son caractère innovant. Ce projet d’après certains participants « se démarque à coup sûr du projet filet sociaux qu’abrite nos communes. Car, il donne la possibilité aux bénéficiaires d’apprendre à pécher au lieu de leur offrir du poisson….. Il prend également en compte les populations hôtes qui sont également dans une situation de précarité du fait de la crise et partage les mêmes réalités que les déplacés internes ».
Quelques questions et réactions ont suivi la présentation du projet
La séance de travail a été très participative, riche en discussion et pleine de proposition.
Questions/Réactions | Éléments de réponses |
1- Les financements accordés aux bénéficiaires sont-ils remboursables? Si oui, quelles sont les modalités? | Aucun financement en espèce ne sera apporté aux bénéficiaires de ce projet. Ils/elles bénéficieront essentiellement des formations, des intrants, du matériel agricole et des services de coaching et du suivi de leurs organisations. |
2- Les organisations paysannes présentent dans notre commune produisent mais rencontrent des difficultés à trouver des débouchés pour écouler leurs productions et par conséquent, ils perdent d’énormes quantités ou les brades. Qu’est-ce que le projet préconise pour résoudre ce problème? | Le projet envisage constituer les bénéficiaires en groupes d’initiatives communs, afin qu’ils produisent selon un standard commun et qui écoulent leurs productions en groupage. Les services qui leur seront offerts vise à renforcer leur capacité à transformer leurs productions afin d’éviter d’une part la perte des produits périssables et à accroitre leur rendement d’autre part. Une cartographie des acteurs et structures susceptibles d’accompagner et de collaborer avec les organisations paysannes dans le Département du Moungo permettra aux bénéficiaires d’être en contact avec les potentiels acheteurs et de produire selon la demande du marché. |
3- Les plantations seront des champs communautaires ou des parcelles individuelles? | L’un des objectifs du projet est de garantir à chaque bénéficiaire l’accès à la terre que ce soit des terrains d’emprunt ou des champs communautaires. A ce titre, les deux options seront exploitées dans le cadre du projet. |
4- Pourquoi les choix des spéculations : Manioc, gingembre, curcuma? N’est-il pas préférable d’étendre les spéculations prioritaires du gouvernement préconisés dans la politique d’import substitution : Manioc, riz, bananier plantin, pomme de terre, soja, maraichères. | Les spéculations ont été choisis au sortir d’un entretien avec des groupes de déplacés internes il y’a un deux ans, dont la majorité envisageaient de se lancer dans les filières proposées. Toutefois, le projet est assez flexible et peut élargir la liste des spéculations au profit d’un meilleur épanouissement des bénéficiaires. Aussi, un GIC ne devra développer qu’une spéculation dont il fera librement le choix. |
5- Il est nécessaire d’adopter une stratégie unique d’enrôlement des bénéficiaires. Soit opter pour le recrutement des GIC déjà existant pour renforcer leur capacité de production, booster leur rendement, soit on adopte le choix d’identifier des individus que l’on constituera GIC pour le lancement d’un nouveau projet avec pour simple ambition de les constituer et de les formaliser. Dans le souci de concentrer les énergies, avoir des objectifs clairs et recentrer les résultats du projet sur 6 mois. On pourrait éventuellement faire le choix de l’une ou de l’autre de ces approches par Commune. | La condition préalable pour l’adoption d’une stratégie est de s’assurer de l’intégration des déplacés internes dans les groupes d’initiatives communs et surtout qu’ils/elles y occupent des postes de responsabilités. Une fois cette condition remplis, un diagnostic permettra d’élaborer un Plan Individuel de Développement (PID) du GIC pour leur fournir l’accompagnement donc il a besoin. En somme, le niveau et les besoins d’accompagnement découleront du diagnostic organisationnel du GIC. Mais, pour être réaliste la tendance qui prédomine est celle de mobiliser des déplacés et des membres de la population qui peuvent collaborer et mettre sur pieds des groupes solidaires. |
6- Faudra également s’assurer que les membres des groupes partagent les mêmes centres d’intérêts et qu’ils/elles n’adhèrent au projet que dans l’intérêt de bénéficier des dons en intrants et matériels. | Naturellement, la constitution des groupes se fera sur la base du partage d’intérêts communs d’où l’idée des Groupes d’intérêts Communs (GIC). Aussi, il sera du rôle des conseiller de renforcer au travers des sensibilisations et de leurs conseils la cohésion et l’esprit de groupe. Il s’agit donc d’un travail continue. |
Discussion sur le rôle de chaque acteur impliqué dans le cadre du projet
Les discussions ont permis à chaque partie prenante du projet de prendre des engagements fermes et précises. Ces engagements témoignent d’une part du niveau d’appropriation des participants et garantie d’autre part la pérennisation du projet.
Engagements pris | Acteurs engagés |
– Mobilisation des bénéficiaires;
– Frais de formalisation des GIC; – Mis à disposition des espaces pour les ateliers de formation; |
Communes de :
Nkongsamba I, Baré-Bakem, Loum |
– Mobilisation des bénéficiaires;
– Mis à disposition des espaces pour les ateliers de formation |
Commune de Melong |
– Accompagnement technique;
– Accès aux intrants conformément aux critères du programme PARPAC; – Accompagner les GIC à être éligible aux programmes du MINADER à l’instar du PCP-ACEFA, PDCVA etc.. |
MINANDER |
– Ouverture des comptes à un montant spécial de 2150 Fcfa pour les déplacés internes et 12750 Fcfa pour les femmes rurales bénéficiaires de ce projet;
– Accorder des crédits sans garantie aux déplacés internes allant de 15000 Fcfa à 100 000 Fcfa; – Formation en éducation financière et suivi des activités génératrices de revenues (AGR) ; |
MUFID |
Planification opérationnelle du projet
La planification opérationnelle du projet s’est faite de manière participative et a permis à tous les participants au sortir de la réunion d’engager les actions en faveur de la réussite du projet.